Les Handicaps | correspondance avec Fred Meynaud

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Les handicaps

Fred Meynaud, instituteur en classe pour déficients moteurs (Lyon)

4 mai 2000
17 mars 2000
février 2000


4 mai 2000

  Bonjour nous avons reçu votre lettre, merci de nous avoir regardé à la télé .

· L’escalade a-t-elle été difficile ?
oui avec le vent qui soufflait.

· Quelles ont été vos motivations ?
Ca nous intéressait, et le maître aussi, de faire de l’escalade.

· Que vous a apporté cette expédition ?
Ca nous a fait plaisir de rencontrer des marocains .

· Est-ce-que vous avez progressé au niveau de vos déficiences motrices ?
Oui parce qu’on s’amuse plus qu’avant.

· Si quelqu’un vous proposait de refaire une expédition, accepteriez-vous ?
Oui parce que nous aimons partir en expédition .

· Pourquoi Mickaël veut toujours parler ou répondre aux questions ?
Parce que je suis bavard .

· Est-ce-que tout ce qui était prévu a été fait ?
Oui tout a été fait .

· Les enfants ont-ils tous oublié leur déficience pendant la montée ?
Oui nous avons oublié notre handicap .

· Pourquoi le Maroc ?
C’est le maître qui a décidé d’aller au Maroc et nous aussi, les enfants .

· Quel est votre meilleur souvenir ?
Ce qu’on a ramené du Maroc .

· Quel est votre plus mauvais souvenir ?
Quand Mickaël avait la gastro .

· Comment s’appelle le chapeau que portaient les guides ?
On ne sait pas .

· Pouvez -vous accueillir plus de huit enfants dans votre classe ?
Oui jusqu’à 12.

· Pourquoi avez choisi cette classe ? (pour le maître)
Les maîtres qui choisissent de travailler avec des enfants handicapés se sentent souvent concernés par les problèmes de l’intégration et de l’acceptation du handicap, et c’est ce qui les pousse dans cette orientation professionnelle. Par ailleurs, les conditions d’exercice ( faible effectif, moyens matériels importants…) permettent d’établir avec les élèves des relations de qualité et de faire un travail individualisé et en profondeur avec chacun ce qui est, me semble-t-il, très important.

La classe de la CLIS4 de l’Ecole Edouart Herriot à Lyon


17 mars 2000

  Bonjour

Nous sommes la classe CM1 CM2 de l’école Jean-Macé Grenoble .
Nous avons vu le reportage sur votre expédition, il nous a beaucoup intéressés ; on vous a trouvé très courageux. Dans un autre mèl, nous vous donnerons des impressions individuelles. Nous avons été impressionnés parce que des enfants avec des difficultés physiques arrivent à escalader des sommets. Nous voudrions vous poser quelques questions. Ensemble, nous avons confectionné un petit questionnaire ci-joint.

Quelles ont été vos motivations ?
L’escalade a-t-elle été difficile ?
Que vous a apporté cette expédition ?
Est-ce-que vous avez progressé (depuis votre expédition) au niveau de vos déficiences motrices ?
Si quelqu’un vous proposait de refaire une expédition accepteriez-vous ?
Pourquoi Mickaël veut toujours parler ou répondre aux questions ?
Est-ce que tout ce qui était prévu a été fait ?
Les enfants ont-ils tous oublié leur déficience pendant la montée ?
Pourquoi le Maroc ?
Quel est votre meilleur souvenir ?
Et votre plus mauvais ?
Comment s’appelle le chapeau que portaient les guides ?
Pouvez-vous accueillir plus de huit enfants dans votre classe ?
Pour le maître : pourquoi avez vous choisi cette classe ?

Au revoir. la classe de CM1 CM2

 

 Les images que nous avons aimées :

– l’escalade malgré le vent fort (Killian)
– l’arrivée au sommet de la montagne (Pauline)
– quand le garçon s’est servi de sa main et quand Mickaël a dit  » Vive la France » (Chloé O)
– quand ils sont arrivés au sommet et quand Mickaël a dit  » Filme-moi  » (Florian)
– la joie d’arriver au sommet (Damien)
– quand le muletier pose la main sur la jambe de la petite fille qui était déjà tombée de cheval (Morgane)
– quand ils ont fait la fête et qu’ils ont dansé (Sarah)
– quand Mickaël a porté la pierre dans ses mains (Nabil)
– l’escalade de la paroi (Thibaud)
– quand le garçon se sert de sa main pour grimper (Jonathan)
– quand la fille a pleuré, ça m’a ému (Aurélien)
– la montée au sommet et Mickaël qui demande à être filmé (Violette)
– quand l’enfant utilise sa main en difficulté et quand Mickaël lève une pierre en disant  » Vive la France » (Chloé P)
– quand l’enfant a été obligé de se servir de sa main (Fay)
– les cris de victoire au sommet (Céline)
– quand Mickaël a voulu être filmé ; et j’étais triste quand la fille pleurait parce
qu’elle avait peur de tomber. (Anna)
– quand une fille a aidé un camarade (Sofia)
– le moment où tous les enfants jouaient ensemble (Charlotte)
– quand ils ont fait un signe à Mickaël depuis le sommet (Morgan)
– quand ils sont arrivés au sommet (Charline)
– quand l’enfant s’est servi de sa main paralysée et quand Mickaël a levé le
trophée (Salomé)
– quand les enfants sont montés sur les mules et quand ils sont arrivés au sommet (Géraldine)
– ne pas reculer devant le vent. (Florine)

Les élèves de cm1-cm2 de l’école Jean Macé Grenoble


février 2000

 Bonjour,

Je vois que vous vous intéressez aux handicaps, voici une information pour vous : nous venons de vivre avec mes huit élèves déficients moteurs une des plus formidables aventures à laquelle il nous ait été donné de participer dans les champs du sport adapté. En effet pendant huit jours, fin octobre dernier, nous sommes allés dans le grand sud Marocain escalader l’Iril Siroua (2900 m) sur lequel nous avons ouvert une voie de l’arête ouest (niveau F (III) correspondant bien sûr aux potentialités des enfants) appelée : l’Iril Mimi.

Pendant toute la durée de l’expédition, nous avons été accompagnés par une équipe de FR3 Montagne qui a réalisé un très beau reportage de 26 mn qui sera diffusé le dimanche 27 février 2000 autour de 10h30 dans « Montagne magazine ». Je vous invite donc à découvrir dimanche ce formidable reportage

Cordialement

Fred MEYNAUD

Instituteur



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