Contrat Educatif Local à l’école Jean Macé Grenoble | articles de presse

 

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Les Nouvelles de Grenoble (novembre 2000)
Le Journal des Instituteurs (JDI – N°8 – avril 2000)
Le Dauphiné Libéré (24 novembre 1998)
Le Dauphiné Libéré (31 décembre 1998)
Les nouvelles de Grenoble (janvier 1999)
Le Dauphiné Libéré (24 février 2000)


n°49 – novembre 2000


24 novembre 1998  

Education : l’école, le premier des services publics.
L’appel à la mobilisation de Ségolène Royal.

 Les contrats éducatifs locaux, second thème de la visite ministérielle, s’inscrivent dans la même logique de partenariat. Formalisée cet été, l’issue visant à rassembler tous les moyens disponibles pour articuler intelligemment temps scolaire et péri-scolaire n’a pas encore trouvé de concrétisation officielle dans le département. Elle ne devrait pas trop tarder à le faire si le groupe de pilotage mis en place par le préfet œuvre efficacement. Il se réunira pour la seconde fois le 2 décembre.
La ville de Grenoble pourrait être la première à signer ce type de contrat.

 Fortement impliquée dans les écoles, elle a pu mettre au programme de ministre une visite à l’école Jean Macé, où les élèves vivent, depuis septembre, sur un rythme un peu différent par la grâce d’une participation active non seulement (et évidemment) des enseignants mais aussi de parents d’élèves bénévoles et de personnels travaillant dans les « équipements du quartier ».
MJC, bibliothèques, clubs de sport… « Comme beaucoup de choses, cela ne demande pas tellement plus de moyens mais implique une manière différente de travailler », a relevé la directrice du secteur « Education – Jeunesse » à la Ville de Grenoble.

A.G.


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31 décembre 1998
 Coordonner travail et loisir

L’école Jean Macé est pionnière en matière d’aménagement du temps de l’enfant. Ce qui sort le quartier de son isolement, en suscitant de nombreuses collaborations.
L’idée fait son chemin depuis un bon moment déjà : équilibrer le calendrier quotidien et hebdomadaire des enfants en répartissant le temps de travail et de loisirs, pour un rendement plus efficace. A Jean Macé, cette idée est mise en application depuis bientôt dix ans. A l’origine, ce sont des circonstances socilale et géographique qui ont poussé l’école à prendre en main l’organisation des loisirs de ses élèves, en plus de leur éducation.
Car, comme le souligne Jean-Paul Flahaut, le directeur de cette école maternelle et primaire, « Jean Macé – Martyrs est certainement le quartier à la fois le plus étendu et le moins densément peuplé de Grenoble. Ici, on est quelque peu isolé des grands pôles de culture et de loisirs. A l’exception d’un club du troisième âge, de boulistes particulièrement dynamiques et de l’union de quartier, nous sommes les seuls à pouvoir réellement nous ériger en centre de vie associative pour le quartier. »

 C’est ainsi que la petite école de la rue Lyonnaz propose quotidiennement une heure d’activités, en plus de sept heures de travail obligatoire, dans le cadre des C.A.T.E. (contrat d’aménagement du temps de l’enfant). Suite à une réflexion conjointe des enseignants et des parents d’élèves, le C.A.T.E. s’est transformé en C.E.L. (contrat éducatif local), véritable aménagement de la journée scolaire, à l’essai depuis la rentrée 1998. La grille de l’emploi du temps a été soumise, au préalable à l’étude des médecins spécialistes en chronobiologie.

Activités et intervenants
A Jean Macé, on utilise ce canevas auquel on a adjoint une heure de loisirs de 13h30 à 14h30, pendant le temps de la digestion. Le principe : laisser aux enfants le libre choix de leurs activités pour un semestre. Et quel choix ! Roller, violon, danse urbaine, chorale, tennis, ping-pong, théâtre, arts plastiques, journal, escrime, cirque, jeux collectifs, relaxation, « temps calme », etc… La liste est longue. La diversité des ateliers suscite donc les vocations et oblige Jean Macé à multiplier les partenariats, au-delà même des limites de son quartier.

 « Il y a exactement sept catégories d’intervenants, précise M Flahaut. Tout d’abord, les enseignants eux-mêmes qui s’investissent depuis dix ans. Ensuite, les parents bénévoles, l’union de quartier, le club d’escrime, la MJC Parmentier du quartier Chorier-Berriat, des étudiants et enfin les intervenants de la ville. Nous essayons de rassembler ainsi toutes les synergies pour un travail en partenariat qui entre totalement dans l’optique du CEL ».
En conséquence, l’école bénéficie d’une grosse participation de la municipalité qui prend en charge le financement de 50% des ateliers. A cela s’ajoute une subvention de la part de Jeunesse et loisirs et une autre de la part de l’Union de quartier. A partir de janvier, un aide-éducateur prendra en charge la logistique et la gestion des activités en dehors des heures de cours obligatoires. « C’était trop lourd pour moi de gérer à la fois les questions relatives à l’enseignement et les activités extrascolaires » reconnaît M Flahaut. « Tant qu’à faire, autant montrer l’exemple et aménager aussi mon propre temps de travail ».

Cyril LEHEMBRE


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janvier 1999


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24 février 2000 
EDUCATION
Un peu de « CEL » à l’école
Cours et activités extra-scolaires : l’école Jean Macé vit au rythme du « contrat éducatif local ».
C’est à l’Ecole Jean Macé, et c’est nulle part ailleurs. Ainsi, chaque jour (en période scolaire, s’entend…) entre 13h30 et 14h30, alors que les autres écoliers grenoblois ont français, calcul ou géographie, les élèves de Jean Macé font du roller, du football, de la danse urbaine, du violon, du théâtre, de la poterie, du bricolage, etc… plein d’activités passionnantes mais qui n’ont rien à voir avec le traditionnel lire-écrire-compter. En revanche, sous le coup de 17 heures, alors que les autres petits grenoblois jouent dehors avec les copains ou font un bon goûter à la maison, les écoliers de Jean Macé sont toujours en classe. Parce qu’ici, à l’école Jean Macé, collée à la cité du même nom, à l’extrême nord-ouest de Grenoble, après dix ans de « contrat d’aménagement du temps de l’enfant » (CATE), on s’est investi à fond dans le dispositif qui lui fait suite, le « contrat éducatif local » (CEL).
« Dès le début, dans les années 90, on a lancé quelques activités en dehors du temps scolaire, assurées par des enseignants, car Jean Macé est un quartier complètement isolé sans aucune structure pour les enfants : pas de M.J.C., pas de club sportif« , explique Jean-Paul Flahaut, directeur de cette école qui compte trois classes élémentaires et une classe maternelle (98 enfants en tout). Puis avec les années, le dispositif s’est progressivement amélioré. Actuellement, et pour la 3ème année, la journée est articulée de façon totalement nouvelle, « afin de prendre en compte les rythmes biologiques de l’enfant, qui font qu’il a une meilleure attention le matin et en fin d’après-midi« , précise le directeur.
Ici, les enfants des cycles 2 et 3 (de la grande section de maternelle au CM2) ont donc classe de 8h30 à 12 heures et de 14h45 à 17h15 ; de 12 heures à 13h30, c’est la restauration scolaire et la récréation, et de 13h30 à 14h45, ce sont les ateliers, assurés par plusieurs partenaires du quartier. Pour les enfants de cycle 1 (petite et moyenne section de maternelle), il y a classe de 9h à 12 heures et de 13h30 à 16h30, les ateliers venant après, jusqu’à 17h15. Et, ici, les enfants vont à l’école le mercredi matin, mais pas le samedi.
« C’est très positif pour tout le monde, car les enfants peuvent enfin pratiquer des activités qu’ils choisissent eux-même, car mises en place à partir de leurs demandes, poursuit M Flahaut. 90% des enfants participent tous les jours à ces ateliers gratuits. Ils choisissent un atelier différent chaque jour (dont un atelier « temps calme ») qu’ils suivront ainsi chaque semaine durant un semestre ; ils ont également tous, une fois par semaine, soutien scolaire ou étude« . Le directeur se félicite surtout du partenariat efficace qui permet à ce CEL de si bien fonctionner : la M.J.C. Parmentier gère les ateliers « animation » et son personnel ; l’Education Nationale, via les enseignants et l’aide-éducatrice, assume les ateliers « jeux et bibliothèque, étude, temps calme et soutien scolaire » ; la Ville de Grenoble met à disposition des éducateurs sportifs et l’animateur de l’atelier musical ; l’Union de Quartier Arago / Jean Macé / Martyrs est également de la partie (elle a apporté cette année une aide de 6000 F au CEL).

  En tout, une quinzaine de personnes venant d’horizons différents encadrent ces activités variées du CEL, dont le budget global avoisine les 135 000 F (sachant que, sans CEL, l’encadrement du temps de restauration coûte plusieurs dizaines de milliers de francs par an). L’organisation et le suivi du CEL sont assurés par un comité de pilotage réunissant des représentants des enseignants, des parents d’élèves, de la M.J.C. Parmentier et de l’union de quartier.
Une enquête réalisée en juin dernier auprès des enfants, des parents, des enseignants et des animateurs montre une grande satisfaction générale, avec « 70% des familles qui souhaitent la reconduction de cet aménagement et 96% des élèves qui demandent la poursuite des activités ». Même si c’est le statu quo, sur le plan de l’attention, durant les heures de cours de l’après-midi, en revanche les cours du matin, avec pourtant une demi-heure de plus qu’avant, sont très efficaces« , constate Jean-Paul Flahaut. Et les enfants font des tas d’activités que, sans CEL, ils n’auraient jamais eu l’occasion de pratiquer dans leur quartier. Ce qui est déjà beaucoup.

Vincent PAULUS


Ouvrir l’école au quartier
Après les « CATE » (contrat d’aménagement du temps de l’enfant), voici les « CEL » (contrats éducatifs locaux), dispositif mis en place par une circulaire ministérielle de juillet 1998, associant les ministères de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, de l’Education Nationale et de la Ville, et visant à rendre cohérents les dispositifs existant déjà en matière d’activités périscolaires. Le 20 décembre dernier, le conseil municipal de Grenoble, autorisait le maire à signer le CEL, ce qui devrait être effectivement fait courant mars.
« Le CEL doit obliger à travailler ensemble les gens qui ont une fonction éducative, enseignants, animateurs socioculturels, éducateurs sportifs, etc…« , résume Roger Merlin, adjoint à la vie scolaire. Mais pour avoir de la crédibilité, les CEL doivent être en forte relation avec les projets d’école. La première entrée, c’est le temps de restauration scolaire, entre midi et deux, mais les activités peuvent aussi avoir lieu le soir après l’école, le mercredi, voire pendant les petites vacances scolaires.
Il vaut mieux que ça soit une structure extérieure à l’école, mais très proche de l’école, comme le Centre loisirs et culture de Malherbe, par exemple, qui porte le CEL. Cela veut dire aussi qu’on ouvre l’école au quartier, qu’on utilise des salles d’école et du matériel technologique hors du temps scolaire. L’école n’est plus une chapelle, et c’est vrai que cetains enseignants ont un peu peur qu’on vienne « chez eux ». Mais à Malherbe, la salle informatique est ouverte le mercredi, et ce n’est pas pour cela que les ateliers ne fonctionnent pas le jeudi matin !« 
Actuellement, « environ un quart des écoles de Grenoble ont ou sont en train de mettre en oeuvre un CEL« , ajoute l’élu, « même si on constate une prudence extrême de certaines écoles. Parmi les pionniers, on peut citer Malherbe, Jean Macé (lire par alleurs), ou encore Abbaye-Jouhaux / Bajatière, avec un projet multiple et très riche impliquant aussi le collège et le centre social« .

Tout cela a un coût, bien évidemment : pour la Ville, environ 1,3 millions de francs (MF) par an pour ce qui existe actuellement, « mais cela résulte surtout de la réorganisation du potentiel existant, éducateurs sportifs municipaux, structures socioculturelles, bibliothèques, etc… C’est surtout un redéploiement de moyens humains et matériels qui existent déjà. Il faudrait maintenant faire rentrer les clubs sportifs dans le dispositif, si possible avec leurs propres moyens actuels, poursuit Roger Merlin. Si on généralisait le CEL à toutes les écoles pour le temps du midi, cela représenterait un surcoût de 4 à 8 MF pour la Ville. Quant à l’Education Nationale, elle est pleinement associée, puisque la présence de ses aides-éducateurs (« emplois jeunes ») est indispensable dans les CEL ». Les textes ministériels précisent par ailleurs que, pour l’usager, on doit « tendre vers la gratuité« .
L’adjoint concède in fine, et cela se vérifie parfaitement à Jean Macé et Malherbe, que le CEL « repose beaucoup sur l’action volontariste de l’équipe enseignante, en particulier du directeur d’école« .

V.P.


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