Claude Daurel élève à Jean Macé Grenoble (1935 à 1940)

Claude Daurel (1935 à 1940)

En pianotant sur Internet, je suis arrivé par hasard sur votre site web. Bien entendu, pour moi, trouver un document parlant de l’école Jean Macé de Grenoble et sollicitant les « Anciens » de cette école, je m’empresse de répondre à cette demande.
Pourquoi ? Tout simplement parce que je l’ai fréquentée dès son ouverture d’Octobre 1935 à 1940 et enfin, parce qu’à 73 ans passés, parler de sa jeunesse n’apporte que de bons souvenirs.

Depuis fin 1932, nous habitions avec mes parents ce qui était alors la Cité des Abbatoirs et qui allait devenir la Cité Jean Macé – très exactement au Bâtiment B3 – au 2ème étage droit en regardant la façade. C’est maintenant le n°12 de la rue Ernest Hareux.
J’ai donc vu construire cette école Jean Macé – ensemble plus que moderne pour l’époque – dénommé « Groupe scolaire Jean Macé » comprenant 3 parties séparées : l’école de Garçons, celle des Filles et enfin l’école Maternelle regardant les deux autres et dotée d’une horloge monumentale. Si j’ai bonne mémoire, je crois que l’inauguration en a été faite par le Maire de Grenoble qui devait être Monsieur le Docteur MARTIN, mais je ne serai pas affirmatif sur ce dernier point.
Ainsi toute ma scolarité Primaire s’est passée dans cette école, jusqu’à mon Certificat d’Etudes en 1939 – j’avais 12 ans – Et c’est avec grand plaisir que je vous adresse ces deux photos où je peux remettre un nom sur chacun et indiquer que le Maître qui y figure est Monsieur GROS le Directeur de l’école de garçons. Je n’ai eu en fait que 2 instituteurs : tout d’abord Monsieur ROUVIERE pendant 2 ans, excellent enseignant qui, je crois, s’est plus tard investi dans le Comité de Quartier et ensuite Monsieur GROS, lui aussi formidable – surtout si l’on travaillait bien –
Dans sa classe, il y avait 2 divisions qui en fait étaient déterminées par l’âge des élèves, mais qui nivelaient l’ensemble par la valeur intrinsèque de chacun. Les « bons » de 2ème division faisant les devoirs de la 1ère alors que bien souvent certains « grands » ramaient pour suivre. Mais ceci étant vieux comme le monde, inutile d’en parler.

J’ai dit plus haut qu’il s’agissait d’un ensemble très moderne – Les photos parlent d’elle-mêmes : classes spacieuses aux grandes baies, chauffage central, grands lustres, bureaux fonctionnels, pour l’époque beaucoup d’écoliers de notre âge n’avaient pas cette chance. Vous comprenez pourquoi je garde un souvenir ému de cette période de ma jeunesse et suis heureux de parler d’un temps où le Maître était respecté, où les éventuelles punitions n’étaient pas remises en cause par le « Paternel » qui aurait eu plutôt tendance à en ajouter.
Mais je me dis : « Pépé, t’es plus dans l’coup… alors !’ Excusez-moi pour cette parenthèse.

J’ai quitté la Cité en 1948, je venais d’avoir 20 ans. Etant fils unique, j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre des études secondaires et remercie mes parents, gens modestes, de me l’avoir permis car il faut que je précise qu’avec tous mes copains de ces années, nous n’étions pas des « Nantis », les temps étaient durs, et lorsqu’on habite un HLM, on ne roule pas sur l’or. Mais je suis certain que si – pourquoi pas – l’un de mes camarades de cette époque lit mon texte, il sera d’accord sur tout cela. A regarder les photos, à voir comme nous sommes fagotés, il est inutile d’en rajouter. Et pourtant, nous étions heureux.

Claude Daurelle (qui habite aujourd’hui dans la région de Marseille)


Sur cette photo, Claude Daurelle est le 3ème à partir de la gauche dans la rangée du milieu

 

Sur cette photo, Claude Daurelle est le premier à gauche